• Destiny Cards Chapitre 4:

    Destiny cards

     

    Chapitre 4

     

    Je me levai tôt ce matin-là. Ce n’était pas bien compliqué étant donné que je n’avait pas fermél’œil, Morphée n’ayant pas voulu de moi de toute la nuit. Et, à mon avis, de ma mère non plus. Hors de mon lit, je commençais à me préparer pour partir en mission. J’attrapai mon slim noir, troquai mon corset contre un débardeur kaki, mis des bottes noiresconfortables puis enfilai ma veste en jean ce qui me permis d’observer plus attentivement mon insigne : il y avait des ailes d’anges sur un fond noir avec une lune et un soleil au premier plan (les ailes symbolisant très certainement Lawnän, la lune et le soleil, Absalon et moi). Je passais dans la salle de bain au moment où je me rendis compte que même si je m’étais levée tôt, la maison était vide. J’attachai mes cheveux en queue de cheval et enfilai mon gant. Devant le miroir, j’auscultais le médaillon, chacune des gravures, chaque reliefs, en n’omettant pas le petit rubis au centre d’une rose au milieu de la gravure. Je relevai la tête et serai le médaillon dans mon poing.Inspire... Expire...Je suis beaucoup trop stressée pour une simple mission... J’ai un mauvais pressentiment... Je descends les escaliers menant au rez-de-chaussée et va dans la cuisine pour trouver de quoi manger quand je tombe sur un verre de jus d’orange, une assiette de toasts avec des sourires ou des cœurs dessinés dessus et un petit vase avec une tulipe rouge visiblement fraîchement arrachée du jardin. Je savais que ce petit-déjeuner était préparé soigneusement par Thomas et ne pu m’empêcher de sourire tant ce geste était inattendu et... adorable ! Je dégustais joyeusement mon festin puis me levai et agrippai mon sac-à-dos puis le remplis de mon sorte de «holster pour cartes», une bouteille d’eau et, par question de sûreté, une dague offerte par ma mère pour que je puisse me défendre sans mes cartes. J’entrai de le TMGV tout en étant à la fois impatiente et stressée. J’arrive dans la cour arrière de l’école, où un hélicoptère devait nous attendre. Je ne vis nul part Absalon,  et commençais à m’inquiéter, elle qui est toujours en avance par rapport à moi. De loin, je distingue Lawnän, adossé à un mur, les bras croisés et la tête baissée. Je m’approche lentement, craignant de recevoir encore un regard dédaigneux de sa part. Arrivant à sa hauteur, il me remarque et lève la tête avec un visage des plus sarcastiques et un rictus qui me donnais envie de lui planter ma dague dans le torse. Je m’adossais au mur, à côté de lui. Après quelques secondes de silence, il se redressa et se planta en face de moi avant de m’adresser la parole:

     

    « Que fais-tu là ? me demanda-t-il

    - À moins que tu l’ais oublié, nous avons une mission à accomplir. répondis-je sèchement

    - Non, non, non ! dit-il dans un rire, Tu m’as mal compris! Je te demande ce que tu fiche dans cette académie ! Sérieusement. Pourquoi t’ont-ils accepté hein ? Connaissant ton père, tu dois être aussi lâche et gauche que lui !»

     

    C’en était assez. Je ne supporterai pas un mot de plus. J’étais hors de moi. Je ne sentis pas ma main filer à toute vitesse vers son visage jusqu’au moment au le bruit de la claque que je venais de lui mettre retenti et que tout le monde autour de nous se retourna. Je tournai les talons et parti dans la direction du TMGV pour rentrer chez moi. Des larmes filaient sur mon visage tandis que j’étais prise par une vague de culpabilité. J’en voulais à Lawnän mais également à moi. Je me souviens que dans un excès de rage j’avais jadis prononcé ces mêmes mots sur mon père à ma mère. J’avais osé lui dire qu’elle avait été idiote de se marier avec un lâche.

     

    Ce fut la seule fois où ma mère posa la main sur moi.

     

    J’allais entrer dans le TMGV lors qu’une main m’agrippa le poignet. Croyant que c’était Lawnän je me retournai prête à envoyer encore une fois ma main mais avant même que je puis esquisser un geste une main délicate se posa sur ma joue. C’était une jeune fille au cheveux argenté et aux yeux vairons gris et bleu. Il me pris quelques secondes avant de comprendre que c’était Absalon sans sa panoplie de Sweet Lolita. Elle était très sobre. Elle me murmura de tout lui conter, ce que je fis. Ensuite elle me tira par le bras non ganté en direction de Lawnän . Absalon me demanda de l’attendre, s’avança devant le jeune homme, lui dit quelques mots avant de le gifler à son tour. Elle me fit signe de les rejoindre. Son visage était (en plus d’être rouge) encore et toujours dédaigneux. La rage montait encore plus. je m’avançai pour être à quelques centimètres de lui, passa ma jambe droite derrière sa cheville. Son visage était légèrement rougissant jusqu’à ce qu’il comprenne que je venais de tirer sa cheville pour le faire tomber au sol. Je sorti ma dague avant de la lui coller près de la gorge et lui dis :

    «Parle de moi comme tu veux, mais la prochaine fois que tes lèvres prononcent le moindre mot sur mon père, je m’assurerai que tu ne puisse plus parler»

    Je me relevai et attendis l’arrivée du conducteur de l’hélicoptère silencieusement. Lawnän a mis plus de temps pour se redresser, visiblement troublé par ce qu’il venait de subir. Le pilote arriva quelques minutes après, donna quelques instructions puis nous fit monter. C’était légèrement déroutant de voir l’académie depuis les airs. Pour arriver sur le lieu de la mission, nous traversâmes plusieurs paysages si magnifiques que l’on pourrait les penser sortis d’une peinture. Au bout d’une heure, nous atterrîmes au milieu d’une plaine apparemment paisible. Le pilote nous dit de descendre et avant que je sois sortie, il me lança un paquet contenant de quoi se soigner et un appareil de communication en cas de problème. J’enfournai le paquet dans mon sac à dos et descendis de l’appareil qui reparti aussitôt. La plaine paraissait vide et calme. Trop calme... Je sors mon «holster» dans lequel sont mes cartes et l’accroche à ma ceinture. J’allais ouvrir la bouche pour signaler à Absalon que nous devrions établir une stratégie mais Lawnän lève la main et murmure un «tais-toi» qui m’était donc destiné. J’allais protester lorsque le Célestien se jeta sur Absalon une fraction de seconde avant qu’une espèce d’ombre noirâtre saute sur elle, lui permettant de l’éviter. Je jetai une carte de protection sur le sol puis, tremblante, je m’approche de mon amie pour voir si elle va bien. Elle se relève et me sourie puis se retourne vers Lawnän et l’aide péniblement à se redresser à son tour. J’allais leur demander si ils vont bien au moment où une de ses ombres bondit  sur la protection et nous fit tous sursauter. Je nous créai un dôme de protection avec mes cartes mais les démons ne cessaient de frapper contre les parois de mon champ à un point où une des cartes dévia et la barrière se brisa. Absalon attrapa Lawnän encore titubant par les épaules et fit un saut en arrière. Je n’eus le temps d’esquiver l’onde de choc provoquée par la séparation des cartes et fus projetée à quelques mètres contre un rocher. Je secouais la tête comme pour me réveiller et sorti ma dague. Je me tournais vers Absalon qui se mordillait la lèvre inférieure, signe qu’elle paniquait légèrement. Lawnän, qui prenait encore appuis sur son épaule jusque là, s’écarta d’elle, fit quelques pas et dégaina sa rapière (dont j’ignorais l’existence). Soudainement, le visage de mon amie s’illumina ; elle venait d’avoir une idée qui, je l’espérais, nous sortirai d’affaire. Elle bondit sur une roche en surélévation et se tourna vers moi, haussant la voix pour que je l’entende :

    «Ul, je t’en prie, défends-moi le temps que j’invoqueSuperbia !

    -D’accord mais, et pour l’autre ? Il est blessé? demandais-je en désignant de la tête le Célestien dans mon dos

    -Il soutient que non et il se débrouillera !»

     

    Superbiaest l’une des invocations fortes d’Absalon. Elle en possède sept du même style, toutes représentant l’un des sept pêchés capitaux. Celle-ci est le lion de l’avarice. Je courrai à l’attaque de ces ombres, dague en main, en tenant de les affronter mais plus je tranchais ces monstres, plus ils revenaient vers moi. À croire qu’ils étaient imbattables... Je réprimais l’envie de hurler lorsqu’une de ces choses se jeta sur ma précieuse invocatrice, toujours aussi concentrée, mais, avant même que je n’eus bougé, un léger faisceau lumineux passa devant moi, réduisant notre ennemi à l’état de miettes. Il faut croire que c’était les miettes de trop car, alors que j’étais en train de détruire leurs congénères, tous les débris de monstres que nous croyions morts se rassemblèrent pour former un «Colosse». Je me retournai trop tard. Ce monstre noir, semblable aux autres mais quasiment trois fois plus grand que moi allait m’envoyer valser avec ses énormes griffes. De la sueur froide coula le long de mon cou. Je voulais hurler. Courir. Mais j’étais incapable de tout cela. J’étais terrifiée... Je fermais les yeux prête à recevoir le choc mais soudainement je sentis comme un courant d’air passer devant moi. Tout s’enchaîna très vite. Je vis des ailes, blanches. Puis un corps voltiger au loin. Un cri strident retentit et ensuite, un lion de pierres précieuses se posta devant moi comme pour me protéger. Son corps était sculpté dans l’ambre, sa crinière dans le topaze. Dans ses yeux, l’éclat rougeoyant des rubis s’ajoutait à toute sa splendeur. En un rugissement, il réduisit toutes les entités présentes à l’état de néant. Mes idées redevinrent claires et je mis à chercher mon coéquipier du regard. C’est alors que je vis au loin Absalon agenouillée avec un homme ensanglanté dans ses bras. Je craignais le pire. Mes jambes tremblaient mais je couru vers eux. Mon amie me regarda, les yeux emplis de larmes avec une once de colère. La culpabilité me rongeait. Je me mis à genoux près de Lawnän et sorti le kit de soin. J’ouvris la mallette, les mains toujours aussi tremblantes, sortis les bandages et les désinfectants. La blessure de Lawnän était longue, profonde et les bords étaient noirs comme s’ils pourrissaient. Absalon m’arracha les soins des mains et me demanda, avec un ton accusateur, d’appeler ma mère au plus vite. Je me lève, contactant ma mère par l’implant de ma main gauche. Deux hélicoptères arrivèrent en quelques minutes, un pour transporter notre blessé et un autre pour nous ramener sûrement. Le premier hélicoptère se posa et une équipe de soin en sorti. Je fis quelques pas en avant pour voir. Ils examinèrent quelques secondes Lawnän, le mirent sur une civière et le montèrent dans l’engin médical qui démarra aussitôt. Du second, ma mère descendit pour nous faire embarquer. Absalon se leva dans un sale état ; ses cuissardes brunes étaientéraflées sur l’avant. Son short en jean, son débardeur et sa veste étaient couverts de sang.


  • Commentaires

    2
    Mercredi 21 Juin 2017 à 11:22

    Un très bon quatrième chapitre. Les idées fantastiques sont fortement bien trouvées, j'ai beaucoup apprécié l'idée d'une magie invocatrice basée sur les 7 péchés capitaux. Le style d'écriture est aussi admirable, puisque l'on est directement au cœur de l'action. À préciser peut-être la couleur de la crinière du lion en topaze, car la pierre possède plusieurs couleurs, par exemple le jaune et le bleu. À noter quelques petites étourderies ;) mais c'est compliqué d'y échapper avec un texte aussi long : j'ai retenu "je n’avait", première phrase  et " tu fiche", dans la réplique du Célestien.

    Une chose m'a perturbée durant la lecture ; c'est simplement le lieu où se déroule le combat. C'est une plaine, mais qu'est ce que l'on aperçoit en bordure ? D'où surgirait les démons ? Je trouve essentiel de préparer le pire dans une description (qui peut-être très brève) de la plaine. Une forêt à proximité, un volcan, un gouffre, de la verdure, des clairières, des prairies à pertes de vues ? Cela apparaît comme un peu confus dans ma tête. On sait simplement que c'est une "plaine d'apparence paisible". Est-ce qu'il faisait soleil, aussi ? Je suppose que oui ^^

     

    En tout cas continue comme ça. J'espère que ton année se passe très bien dans ton nouveau lycée, que tes nouveaux amis sont bien et, surtout, poursuis l'écriture de tes chapitres ! ;)

      • Samedi 22 Juillet 2017 à 18:17

        Pour te répondre, j'ai fais exprès de donner assez peu de description de la plaine pour que chaque lecteur se fasse sa propre idée de la plaine ^^ Après pour les fautes on peut tous remercie la "moi" qui écrit vite et qui réfléchis pas et aussi mon correcteur d'orthographe et grammaire qui fait son job une fois sur 15 XD Cependant je suis contente que mon style d'écriture semble te plaire ^^ Et merci pour tout tes bons compliments smile

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