• Destiny Cards Chapite 3:

    Chapitre 3          

     

                Après avoir passé sagement la journée à étudier (et quand je dis étudier j’ai surtout embêté mon petit frère !), ma mère m’a demandé de l’accompagner à l’Assemblée du Destin car la directrice voulait visiblement lui parler (pas à mon sujet… du moins… j’espère…). Ma mère, aimant la rapidité, me traîna jusqu’à notre TMGV[1] personnel, sachant très bien que je n’aime pas ça… Le point positif c’est que nous sommes arrivées en moins de temps qu’il ne faut pour dire « Ouf ! » ! Pour la première fois j’ai vu des vigiles devant la porte de la directrice ce qui, vous vous en doutez, me rassurais de moins en moins… Je m’arrêtais dans le couloir menant au bureau tandis que ma mère y entra. J’ai attendu pendant une heure que ma mère finisse sa discussion. En face de moi était assise une petite fillette brune avec de mignonnes petites couettes. Elle semblait s’ennuyer alors j’ai engagé la conversation :

    « Coucou toi ! lui lançais-je

    -B’jour…

    -Tu es toute seule ?

    -Oui…

    -Tu es venue toute seule ou tu accompagne quelqu’un ?

    -Ma maman…

    -Pardon ?

    -Ma maman est là dedans… dit-elle en pointant du doigt le bureau de la directrice

    -Ma maman aussi est là dedans ! Mais dis-moi je ne te fais pas peur au moins ? demandais-je en réalisant la manière dont j'avais aborder la petite

    -Un peu mais tu as l’air gentille

    -Tu ne t’ennuie pas trop ici?

    -Si c’est beaucoup très long

    -Dis-moi tu veux une jolie couronne de fleur ?

    -Oui mais y’a pas de fleur ici…

    -Attends viens ! »

     

              Je pris la petite par la main et l’emmena dans les jardins.

    « Assis-toi et regarde ! Hana[2] ! dis-je tout en invoquant ma carte

    -Merci d’avoir fait appel à moi Maîtresse. déclara-t-elle

    -De… de rien mais tu sais tu peux m’appeler par mon prénom…

    -Cela serait une insulte à votre rang !

     -Allons bon… soupirais-je, Pourrais-tu faire une belle couronne pour cette petite ?

    -A vos ordres ! lança-t-elle tout en fusillant du regard la fillette qui riait de la dévotion sans failles d'Hana 

    -Tiens tu as changé de tenue ? Ce n’est pourtant pas à ton habitude…

    -J’ai voulu changer pour une robe de fleur d’été Votre Altesse ! »

              J’ai soupiré et Hana c’est mis à faire la couronne de fleurs. J’aime beaucoup la voir travailler car elle danse et chante ce qui donne un air artistique aux plantes. Je fais appelle à elle dès que je fais faner une fleur (ce qui arrive souvent... je ne dois pas avoir la main verte...)… Aujourd’hui Hana entamait « la danse de la dernière chance » certes le nom laisse à désirer mais c’est une danse rythmée par son chant seulement et c’est également une des plus belles choses que je n’ai jamais vu… Elle eut fini la couronne environ cinq minutes plus tard. Je la tendis alors à la petite qui la mit sur sa tête. Nous sommes retournées dans le couloir où nous avons parlé en attendant la fin de la réunion. Elle m’a dis ce qu’elle voudrait être au sein de l'Assemblée et aussi son prénom : Rubis. Je ne me doutais pas, à l’époque, que son nom resurgira… On entendit soudainement des voix plutôt fortes, ce qui signifiait que le ton montait dans le bureau mais d‘un seul coup, plus rien… La directrice à dû mettre son grain de sel. Quand ma mère sortie, accompagnée d’un autre couple (certainement les parents de Rubis), je la rejoignis. C’est alors que sorti un garçon de mon âge environ. Il croisa mon regard pendant quelques secondes, qui furent les quelques secondes les plus longues de ma vie. Il m’avait lancé un regard haineux mais je sentis de la détresse aussi. Il soupira et parti sans même m’adresser un mot. Son regard m'avait agacé mais ma mère souriait… Nous retournâmes donc à la maison car nous n'avions plus rien d’autre à faire à l’Assemblée. Je lisais tranquillement sur mon lit mon livre préféré quand mon téléphone vibra. Mon amie d'enfance, Absalon[3], voulais me faire sortir de ma « tanière », comme elle l’appelait, pour faire les boutiques (grande lubie d’Absalon). Je m’habillais rapidement, prévenais ma mère, au passage trébucha dans les escaliers (j’avais trop « peur » d’Absalon pour être en retard) puis sortis. Elle m’attendait, les bras croisés, avec un regard menaçant. Je ne pus la regarder dans les yeux et baissai la tête pour ne pas qu’elle puisse me voir rire dans son dos… Je lui contai l’histoire de ce matin et, comme ma mère, Absalon se moqua de moi. Quand nous arrivâmes au centre commercial, mon amie riait toujours de ma colère matinale. Le premier endroit où nous nous rendions était mon magasin fétiche : "the Lair of the Night" ! Absalon  et moi nous nous habillons souvent ici. J’y connais tous les vendeurs et j’ai toujours des rabais sur les corsets pour mon plus grand bonheur. Ils n’y a pas que des corsets, ils vendent aussi plusieurs vêtements que je n’ai jamais pris le soin de regarder. C’était comme ma deuxième maison ! Je ressortis de là avec des nouveaux corsets. J’espère juste que ma mère ni verra que du feu… Absalon, elle, portait des vêtements plus Sweet Lolita[4]. On voguait de magasin en magasin quand nous passâmes devant un nouveau commerce. Son atmosphère m’apaisa. Ca sentait l’encens à plein nez mais ça restait doux et harmonieux. Une vitrine de la boutique attira mon attention et je me figeai devant. Absalon me rejoignis et me regardais mais j’étais dans mes pensées. Je murmurai alors à Absalon : « Des…Des cartes ! ». J’entrai et appelais une vendeuse mais personne ne vint. Je voulais énormément les acheter alors je m’aventurai dans l’arrière boutique où je trouvai une femme à peine plus vielle que moi derrière une table sur laquelle elle tirait les cartes et lisais dans sa boule de cristal. Je m’approchai plus encore et vis son visage. Elle était belle et ses cheveux également. Ils étaient rouges mais pas un rouge normal, la couleur rappelait le sang. Elle avait un bandage autour des yeux, ce qui me laissa penser qu’elle s’était blessée. La jeune fille leva la tête comme pour nous observer. Ma main droite me fit horriblement mal. J'étouffais un léger cri et vis la fille sourire. Elle commençait à me faire peur. Je fis un silencieux signe de la tête à mon amie pour signifier que l’on partait mais l’inquiétante adolescente nous interpella d’une voix douce et calme : « Non, restez s’il vous plaît… » . Elle désigna deux cousins au sol comme pour nous inviter à nous assoir, ce que je fis. Je tirais Absalon par le bras pour qu’elle, aussi, s’assoie. Un silence s’installa, je regardais autour de nous mais je ne trouvais aucun sujet de discussion à part son bandage aux yeux… Je m’apprêtai à lui poser la question mais elle me devança :

    « Mes bandages vous intrigue toute les deux n’est-ce pas ? interrogea-t-elle dans un ton moqueur

    -Euh… commençais-je

    -Oui beaucoup ! Autant que toi d’ailleurs ! me coupa Absalon

    - Hi hi hi ! Ne mentez pas ça ne marchera pas ! ricana la jeune fille, Vous voulez savoir pourquoi je le porte, hum ?

    -Mais oui ! râla Absalon puis en me murmurant, Je la trouve très antipathique !

    - Excusez-moi… Je ne voulais pas vous énerver… s'excusa l'adolescente borgne

    -Peut-être, mais moi je m’en vais ! Ulmei, je t’attends dehors !

    -Att… Elle est partie… Désolé… m’excusais-je

    -Ce n’est rien…

    -Votre bandage ?

    -Ah oui c’est vrai ! Je vais tout te conter. »

     

              Elle m’expliqua qu’elle venait d’un autre pays, beaucoup plus dur que le mien. Ces parents ont été arrêtés car leurs âmes étaient, selon les autorités, trop « néfaste » pour la société. Les autorités l’ont abandonnée au milieu du désert dans l’espoir qu’elle meurt puisqu’elle était issue de deux « hérétiques ». Elle a couru, couru et couru à travers les déserts, nagé dans les mers et océans, et gravi les montagnes de neiges éternelles, pour s’échapper de cet horrible pays. Sa mère lui disait souvent : « Les yeux sont les reflets de ton âme ». Ainsi pour ne plus jamais repenser à sa terre natale, elle se rendit aveugle et se banda les yeux pour sauvegarder son âme de toute chose qui pourrait la choquer. Je trouvais son histoire horrible mais elle me répétait : « C’est la vie ! ». Elle disait que depuis, elle n’avait jamais eut d’amis, alors je lui dis que si, elle en avait une et que se serait moi. Elle ria et accepta. C’était la première fois que son rire me paraissait doux et non... foncé. Je lui demandai son nom mais elle ne s’en souvenait plus… Alors elle me demanda de lui choisir un. J’étais honorée et je lui annonçai que je réfléchirai et viendrai la voir le jour où je l’aurai trouvé. Elle était très heureuse et me remercia. Nous parlâmes encore un peu puis je me rappelais qu’Absalon m’attendais encore. Je demandais juste à ma nouvelle amie si je pouvais acheter les cartes avant de partir mais elle me les donna. Cela me gênait mais elle avait insisté. Il y avait trois cartes (donc cela valait une petite fortune) :

    -Paralysie (carte effet)

    -  Sombra, la carte de l’ombre

    - Luz, la carte de la lumière

     

    Nous papillonnâmes encore une bonne heure quand ma mère m’appela sur mon implant dans la main[5], toute paniquée. Elle voulait qu’Absalon et moi la rejoignirent à l’Assemblée.  J’attrapai mon amie par le bras (ou plutôt le poignet) et l’entraîna dans le TMGV du centre commercial. Nous venions tout juste d’arriver quand ma mère nous « sauta » dessus et nous tira dans le bureau de la directrice. Il y avait trois chaises et sur celle de droite, un jeune-homme était assis. Il se leva et nous salua du regard. Son regard méprisant se posa sur moi et je me souvins l’avoir vu le matin même. Ses yeux d’un vert étonnant et ses cheveux bruns auraient fait tourner la tête à plus d’une fille mais moi, c’était tous le contraire. Absalon étouffa un rire quand elle comprit l’identité du garçon qui se tenait devant nous. Mme. Jushodo nous demanda de tous nous assoir.

    « Tous d’abord, présentez-vous. dit notre directrice

    -Je suis Ulmei Ciliega, seize ans, Cartomancienne division C3.1.

    -Sois moins solennelle ! me murmura Absalon, Je suis Absalon, seize ans également, Invocatrice division I3.5 .

    -Qui est trop solennelle ? pouffais-je tandis que le jeune homme se leva

    -Bonjour, mes demoiselles je suis Lawnän Ouranios et je suis un Célestien de seize ans. Ma division est S3.1. dit-il en nous faisant un clin d’œil.

    Je poussai un soupir et la directrice nous demanda de nous rassoir. C’est alors qu’elle nous expliqua la nature de notre première mission :

    « Donc, comme vous l’avez peut-être deviné, vous allez tous faire équipe jusqu’à « la fin », que cela vous plaise ou non. Maintenant je vais vous donnez votre mission. Tous les trois, vous allez devoir « nettoyer » une zone pleine de démons. J’imagine que je n’ai pas besoin de préciser que la moindre blessure peu être très grave. Si jamais un passant est blessé au cours de votre affrontement, administrez les premiers soins puis ramenez-le ici, au pire, Ulmei, tu nous préviendras en appelant ta mère. Et tenez, ceci sont les insigne de votre équipe. Allez vous préparez vous partez demain à la première heure.

    -Excusez-moi mais depuis quand les équipe ont des insignes ? demandais-je en faisant miroiter le badge dans ma main gauche

    -Depuis qu’il y a des intrus dans l’Assemblée. répondit Lawnän avant que la directrice n’eut le temps d’ouvrir la bouche

    -Effectivement… renchérit Madame Jushodo »

    D’un signe de main, elle nous désigna la sortie du bureau et nous pensâmes donc à vite nous en aller. A l’extérieur, j’accrochai mon badge sur ma veste en jean et Absalon le glissa dans son petit sac (rose). Le Célestien nous passa à côté tous en me lançant (encore) un regard noir. Je pris le TMGV pour rentrer chez moi, donna les détails de ma mission à ma mère. Mon petit frère arriva de l’école, me sauta au cou et me tendit un petit paquet enrubanné. Je l’ouvris et découvris un médaillon au bout d’une chaine en argent dans lequel figurait une photo de nous trois. Je le pris dans mes bras puis alla me coucher, le collier, venant de mon frère, au cou. 

     


    [1] TMGV signifie Téléporteur Moléculaire à Très Grande vitesse. Un téléporteur dernier cri coûtant plutôt cher : 33 548 Liruas (Monnaie de Sajiié). Seules les familles plutôt aisées peuvent s’en offrir un.

    [2] Hana signifie Fleur en Japonais. Elle fait partie des cartes les moins répandues. Continuez à lire (si ce n’est pas déjà fais) et vous comprendrez !

    [3] Absalon signifie en hébreux « père de la paix », c’est le premier mot d’origine étrangère que je ne change pas. C’est un hommage pour quelqu’un que j’aime beaucoup et dont le nom vient de « Absalon ».

    [4] Sweet Lolita est un style vestimentaire se rapprochant du gothique mais mélangé avec des arc-en-ciel, des chatons et des bonbons (façon de parler).

    [5] C’est un implant servant à téléphoner, surfer sur le web ou filmer, prendre des photographies etc… Ce qui n’empêche pas les adolescents de posséder un téléphone. A la base, il sert au gouvernement à recenser le nombre d’habitants car l’implant s’auto-dissous dans l’organisme quand le cœur arrête de battre. Habituellement cet implant se fait sur la main droite mais vous comprendrez que dans le cas d’Ulmei cet implant est sur la main gauche


  • Commentaires

    3
    SOLDES
    Dimanche 6 Décembre 2015 à 12:21
    J'ai relu ce chapitre et j'ai décidé de te poser un commentaire. Je ne vais pas faire un trop long préambule : - C'est bien écrit, et le ton du texte et du narrateur est fortement original et amusant. Fait attention tout de même quand tu mettras des péripéties épiques et périlleuses ; cet humour est bien pour les petites aventures quotidiennes ou guère complexes et dangereuses mais ça pourrait trop rendre "coton" ton histoire - Tu as un bon esprit de synthèse et tu sais qu'il ne faut pas faire comme Proust pour ce genre d'histoire, mais prend garde : il y a là dans ce chapitre des passages qui méritent un plus grand développement ; prenons exemple du magasin de la fille aux yeux bandés : décrit mieux l'entrée, l'impression qui en dégage, fait des métaphores, des figures de style très simple, mais fais-en quand même un peu. Ça ne pourrait pas faire trop de mal au lecteur ;). - Rend peut-être un poil sérieux le dialogue entre la copine d'Ulmei, l'héroïne et la marchande ; le ton est peut-être trop joyeux, après ce qu'il est arrivé à l'adolescente ; il est vrai qu'elle pourrait être devenue joyeuse dans sa nouvelle vie après tant d'épreuves, mais elle doit quand même avoir une aiguille de douleur dans le cœur, surtout quand elle s'est privée sans doute pour toujours de la vue et qu'elle a perdue ses parents. - Moment culture : Ça serait astucieux, comme un hommage, de faire en sorte que le personnage de l'adolescente sans regard se rapproche d’Œdipe ( il est lui aussi aveugle : si tu ne connais pas sa légende, recherche un résumé sur google ). Tu pourrais avec ça faire un petit mélange avec Antigone ( réflexe si tu ne connais pas : google ). Mais après c'est toi qui vois et je ne te force en rien.
    2
    Soldès
    Mercredi 29 Juillet 2015 à 13:42
    Bon chapitre. Ton récit est beaucoup plus humoristique que le mien, qui est plus sombre ( niark niark niark !!!...) . Il reste encore quelques fautes à corriger, mais surtout des phases de transitions à décrire encore un peu plus, car les transitions restent encore un poil court. SI tout cela correspond à du charabia pour toi, je vais t'expliquer : - Le premier dialogue entre Ulmei et Rubis : Développe-le davantage, rallonge-le. Tu n'est pas obligée de mettre des informations trop importantes, même des banalités suffisent. SI tu ne trouve rien, ou que ce n'est pas suffisant, tu peux essayer d'inscrire les sentiments du personnage principal, ses impressions,, à la place, de temps à temps, avec même un peu de description sur l'air de Rubis, son expression, le fond de son âme. Ainsi, le moment ou Ulmei lui demandera si elle désire une couronne de fleur sera moins bâclée, plus surprenante ;) - Même chose pour le dialogue entre la femme aux yeux bandés et Absalon et Ulmei. Sinon, je te dis bravo pour le récit. Le dernier dialogue est bien. Les conseils que je te cite ne viennent pas de mon envie de faire trop trop trop. Mais cela me semble bizarre que les dialogues soient très court avec une minuscule transition entre la rencontre et le moment ou la conversation devient intéressante. Je pense que tu l'as remarqué toi aussi. SI je t'ai aidé, ne me remercie pas. SI tu n'en avais pas besoin, de mes conseils, ce nest pas grave xD. Mais sache que je jetterai toujours de temps en temps un coup d’œil sur ton blog, même quand la classe sera séparée. Encore désolée pour les fautes d'orthographes de mon message ainsi que sa longueur, Amitié, Soldès.
      • nunnallynokokoro Profil de nunnallynokokoro
        Lundi 10 Août 2015 à 22:28
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